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- Polaroïd ( 1 )
- C’Était en octobre 1961 ,
- l’automne tapissé de son long manteau cuivré,
- une petite ville aux aboie.
- Au croisement d’une ruelle sinistre ,
- se tenait un bar ou le temps s’était arrêté,
- à ce vieux comptoir marbré.
- Sur la scène on y apercevait ,
- cette artiste aux talents multiples.
- Musicienne , chanteuse tantôt comédienne …
- Quittant gracieusement la scène.
- Dans la pénombre de ses coulisses aux murs teintés de pourpres,
- une lourde porte se referma sur cette silhouette fluette.
- Cette loge servit de cage au prédateur pour l’attraper…
- Ce magnifique oiseau au plumage bleuté.
- La terreur sur son visage ,douleurs effroyables pour ce p’tit être.
- l’oiseau agonisa puis perdit connaissance sur le sol froid .
- Pleine lune pour ce tableau …
- De ses lumières virevoltantes ,
- brisant cet instant glaçant.
- Dans cette nuit automnale,
- Il n’apparut que le jaune , orange , rouge,
- le jaune , orange , rouge des camions …
- A l’aube de ses 40 ans ,
- cette femme ne revit plus jamais la couleur chatoyante du couché du soleil
- ni le reflet de sa vie dans un miroir ni le sourire bienveillant de son pianiste .
- Regardé, regardé , Mr l’inspecteur !!
- Ils m’ont arrachés les yeux ,
- ces voleurs , ces mécréants ..
- Regardé , regardé , mes mains sont tachées de sang !!
- Mes yeux ont disparut , ma vie a été volée.
- Inspecteur , il faut les retrouver …
- Homme de 56 ans , au sourire ravageur .
- Des cheveux grisonnant en harmonie avec son imper et ses menottes au saturons.
- Inspecteur Harry’s , au yeux vert d’eau,
- ne prêtant guère d’attention aux résonnances des ses mots ..
- Polaroid d’une nuit d’horreur ordinaire pour cet homme au revolver grippé.
- Lassitude sur ses quelques lignes obliques griffonnées sur son carnet de note froissé .
- Encore une histoire glauque à son actif ,
- Il rengaina son instinct au tiroir de son bureau de flic ,
- pas de piste tangible à renifler.
- L’automne est terminé ..
- Ce fut que trois mois plus tard ,un soir de pleine lune ,
- encore une fois accroché au bitume d’un trottoir ,
- rentrant chez lui un peu tard ,
- qu’il découvrit allongé dans le noir , sa femme ensanglantée.
- Agonissant les entrailles en diapasons sur le sol tacheté de son salon .
- Il entendit résonner dans un murmure… cette voix :
- Regardé, regardé, Mr inspecteur .
- Ils m’ont arrachés les ovaires ,
- ces voleurs , ces mécréants!!
- Regarde , regarde , mon amour ,
- Mes mains sont tachées de sang.
- Mes ovaires ont disparut et ma vie a été volée.
- Inspecteur , tu nous a laissé tombé .
- f et mere : 05/09/2016
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